La production de plant

Produire- Orga forte
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Le métier de producteur : Une organisation forte

La force d’une organisation, c’est aussi une implication active de ses adhérents.

Le producteur prend part à toute la vie de la filière au travers des syndicats de producteurs.

Ces syndicats suivent un découpage géographique, chaque producteur de plants de pomme de terre étant rattaché à un syndicat. Il s’agit d’un lieu de rencontre et d’échange, et la base de l’organisation professionnelle.

A l’échelon régional, les producteurs élisent leurs représentants : 15 personnes issues des différentes zones de production qui constituent le Conseil d’Administration (CA) de Bretagne-Plants. Le producteur fait ainsi partie des forces vives qui font avancer le plant de Bretagne, en prenant part aux décisions administratives et techniques prises au sein des CA et/ou des Assemblées Générales.

Pour les sujets engageant l’interprofession régionale et en particulier l’évolution de la production et de la commercialisation, la concertation est assurée dans le cadre de la Commission paritaire composée de 7 administrateurs, 7 commerciaux représentant l’ensemble des collecteurs-expéditeurs, et 1 représentant des producteurs-vendeurs.

Le syndicat c’est aussi pour le producteur une vie associative qui permet une ouverture sur la filière pomme de terre et sur le monde agricole en général, à travers des sorties et des visites.

Pour consulter la liste des syndicats bretons, cliquer ici.

 

Produire

PRODUIRE est le fruit d’un raisonnement à l’échelle de l’exploitation. Ainsi la gestion du parcellaire est le premier pas vers la production d’un plant de qualité, avec le souci principal d’éviter des problèmes sanitaires liés à des rotations trop courtes ou à la présence de repousses.

Une rotation de 4 ans au minimum est respectée, conformément au règlement technique officiel de la production de plant certifié. Cela donne lieu à une déclaration de plantation permettant par la suite d’identifier des lots.

A la parcelle, le producteur met en œuvre toute une série d’opérations techniques nécessitant un matériel spécifique pour placer la culture dans des conditions optimales de croissance :

  • Préparation du sol en fonction de sa structure
  • Apport de fertilisants raisonné selon les besoins de la culture, le sol et les antécédents culturaux
  • Plantation en billons ou en buttes.

La protection de la culture commence dès la plantation par le traitement du plant contre les maladies telles que le rhizoctone et la gale argentée, suivi quelques semaines plus tard par un désherbage (chimique ou mécanique) pour éviter le phénomène de concurrence. Elle se poursuit tout au long du cycle pour maintenir un bon état sanitaire. Le défanage en fin de cycle permet de limiter le grossissement des tubercules et de limiter les risques de contaminations par diverses maladies (virus, mildiou, …).

 La performance de la culture est conditionnée par un suivi rigoureux, tout au long de la végétation, de la part du producteur en collaboration avec son technicien.

Ensemble engrais + tracteur + planteuse
Produire-Produire-oceania_brut_frigo
le métier de producteur
Arracheuse automotrice
Tapis sur arracheuse automotrice
Produire-Recolte

Récolter

La qualité du plant de pomme de terre de Bretagne passe également par la phase de récolte/stockage suivant le principe du « Tout en douceur ».

La principale opération concerne l’arrachage des tubercules au champ suivi d’une chaîne de réception en magasin. Là encore, de nombreuses innovations techniques et de plus en plus d’investissements en matériels spécifiques ont été réalisés ces dernières années :

  • Arracheuses performantes
  • Trémies-déterreurs
  • Pré-calibreurs
  • Tables de visites
  • Tables de traitements
  • Remplisseurs de caisses palettes.

La règle lors de l’arrachage est d’éviter de blesser les tubercules. Toujours en collaboration avec son technicien conseil, le producteur peut disposer aujourd’hui de «tubercules électroniques» permettant de diagnostiquer d’éventuelles anomalies au niveau du matériel d’arrachage et de toute la chaîne de mise en tas.

Le producteur met également tout en œuvre pour obtenir une récolte propre (exempte de terre, de mottes de terre, de cailloux, de fanes, de tubercules pourris, coupés ou blessés). Les lots étant bien identifiés et séparés, le stockage se fait ensuite en cellules ventilées ou en caisses. L’objectif ici est de permettre le ressuyage et la cicatrisation des tubercules, étape indispensable avant d’envisager toute manipulation des tubercules et de passer au calibrage/conditionnement puis à la conservation.

Conditionner

Après une période minimale de stockage (séchage et cicatrisation), la phase de triage/calibrage des pommes de terre débute en général en automne. Il s’agit pour le producteur de préparer la commercialisation de sa production tout en respectant les normes officielles en vigueur.

Le conditionnement se fait en sacs de 25 kg, 50 kg, big-bags, voire en vrac en fonction principalement de la destination. Là encore, pour faciliter ces opérations exigeantes en temps et en main d’œuvre, diverses innovations sont apparues : peseuses automatiques, bancs-couseurs, palettiseurs, remplisseurs de caisses et/ou de big-bags.

C’est généralement lors de cette phase de conditionnement, avant expédition des plants, qu’a lieu l’inspection des lots en vue de la délivrance des passeports phytosanitaires européens (PPE) par le SOC, apposés sur les sacs.

Cette étiquette garantit que les normes de qualité ont ainsi été respectées. Les modalités du contrôle et de la certification des plants de pomme de terre sont présentées sur le site de la FN3PT.

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bretagne plants conditionner
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Big Bag + pallox dans hangar

Stocker et conserver

En Bretagne, l’accent a été mis ces dernières années sur cette phase de conservation.

Ainsi de plus en plus de producteurs stockent les plants dans leur exploitation grâce à des investissements dans des bâtiments de conservation (magasins, frigorifiques, stockage en caisses palettes…).

Des compétences particulières dans la maîtrise des systèmes de conservation et notamment dans la gestion d’ambiance (température, hygrométrie, renouvellement d’air) sont nécessaires.

Lors de cette phase (conservation à 3°), le producteur maintient la qualité sanitaire de sa production et prépare physiologiquement les tubercules qui seront replantés chez des producteurs de pomme de terre de consommation.

C’est cette garantie de qualité (sanitaire et physiologique) qui permet par la suite d’assurer de bons rendements chez l’utilisateur de plants certifiés de Bretagne.